« Si c’est la plume qui fait le plumage ce n’est pas la colle qui fait le collage », disait Max Ernst. Erró dont chaque collage a une fonction matricielle, est la trame d’un tableau, ne le contredira pas. Outre les ciseaux et la colle, le collage nécessite curiosité, sens de la composition, regard acéré, goût du jeu, humour, liberté, et Erró n’en manque pas.

Depuis 1958, Erró réalise des collages en juxtaposant des éléments hétérogènes, produits de l’iconographie populaire.

Le papier est son matériau favori. Où qu’il soit, à Paris ou ailleurs durant ses voyages, il collecte des imprimés en toutes langues — catalogues et revues techniques, bandes dessinées, presse people, journaux politiques ou satiriques, revues d’art — dont, de retour à l’atelier, il fera son miel en y prélevant des images qui associées en d’audacieux et fascinants collages, prendront une signification nouvelle.